La Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) a annoncé, ce jeudi, qu’un sommet des chefs d’État de la région avait mis fin au mandat de son déploiement militaire en République Démocratique du Congo (RDC) et décidé d’un « retrait progressif » de ses troupes.
Dans un communiqué publié à l’issue du sommet, le bloc régional a déclaré que les dirigeants avaient acté la fin du mandat de la Mission de la SADC en RDC (SAMIDRC) et planifié un « retrait échelonné » des troupes. « Le sommet a décidé d’un retrait progressif des troupes de la SAMIDRC de la RDC », a indiqué la SADC.
Cette décision intervient après une année marquée par des défis opérationnels pour la mission, notamment des pertes significatives sur le terrain. Déployée en décembre 2023, la SAMIDRC avait pour objectif d’aider l’armée congolaise à combattre les groupes rebelles actifs dans l’est du pays. Bien que son mandat ait été prolongé fin 2023, la mission a rencontré des difficultés, notamment en raison de l’évolution complexe du conflit et des pertes subies.
Contexte et enjeux
La SADC, qui regroupe 16 pays membres, avait initialement déployé ses troupes pour soutenir les efforts de stabilisation en RDC, où plusieurs groupes armés, dont le M23 soutenue par le Rwanda, continuent de semer la violence et l’instabilité. Cependant, l’évolution récente du conflit, marquée par des pertes militaires et des défis logistiques, a conduit les dirigeants régionaux à repenser leur engagement.
Le retrait progressif des troupes de la SADC soulève des questions sur l’avenir de la sécurité dans l’est de la RDC. Les autorités congolaises et la communauté internationale devront désormais trouver des solutions alternatives pour garantir la stabilité de la région, que ce soit par des moyens militaires, politiques ou diplomatiques.
Prochaines étapes
Mercredi, la présidence angolaise a annoncé que des pourparlers directs entre le Congo et le M23 débuteraient mardi 18 mars à Luanda. Ce dialogue marquerait les premières négociations directes du Congo avec le M23.
La République démocratique du Congo envisage d’envoyer des représentants a ces pourparlers a indiqué jeudi la porte parole de Felix Tshisekedi, Tina Salama, alors que les rebelles ont présenté leurs demandes à l’équipe de médiation.
Le président Félix Tshisekedi a jusqu’à présent rejeté les pourparlers directs avec le M23 et le gouvernement n’a pas officiellement confirmé sa participation.