Alors que des pourparlers directs entre le groupe armé M23 et le gouvernement congolais sont évoqués, la rébellion a réagi en posant des conditions préalables à toute discussion. Dans un communiqué, l’AFC/M23 a exprimé ses attentes et ses préoccupations, soulignant la nécessité d’une médiation angolaise active et d’engagements clairs de la part du président congolais, Félix Tshisekedi.
Les conditions du M23
L’AFC/M23 a estimé indispensable que la médiation angolaise s’active pour obtenir des réponses claires sur plusieurs points :
Un engagement public de Tshisekedi : La rébellion exige que le président congolais exprime publiquement et sans ambiguïté son engagement en faveur de négociations directes avec le M23.
Une information officielle sur la médiation : Le mouvement insiste sur la nécessité pour la médiation angolaise d’informer officiellement toutes les parties prenantes de son initiative et de ses termes de référence. Jusqu’à présent, l’AFC/M23 affirme n’avoir été informée que par un communiqué publié sur le compte Facebook de la présidence angolaise.
Le suivi des résolutions de Dar Es Salam : La rébellion demande des clarifications sur la suite réservée aux résolutions prises lors du sommet conjoint des chefs d’État de la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC), tenu à Dar Es Salam le 8 février 2025.
Un engagement en faveur de la paix
Malgré ces exigences, l’AFC/M23 réaffirme son attachement à une solution pacifique à la crise qui secoue l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). « Seules les négociations directes ouvriront la voie à une solution durable », a déclaré le mouvement dans son communiqué.
Cette prise de position intervient dans un contexte tendu, marqué par des violences persistantes dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. La médiation angolaise, qui a annoncé une rencontre entre Kinshasa et le M23 prévue le 18 mars à Luanda, pourrait jouer un rôle clé dans la relance des discussions.
Les défis à venir
Si les conditions posées par le M23 sont acceptées, elles pourraient ouvrir la voie à des négociations historiques. Cependant, la méfiance entre les parties reste palpable, et la mise en place d’un cadre de dialogue crédible et inclusif sera essentielle pour éviter un nouvel échec.
La communauté internationale, notamment l’Union africaine et les Nations unies, suit de près ces développements, espérant une résolution pacifique à un conflit qui dure depuis des décennies.