Kalifa Uwesu, un résident de Kinshasa âgé de 29 ans, débute ses journées chaque matin à 7 heures. Marié à Aziza Amiri, ils ont deux enfants. Kalifa est wewa, un conducteur de taxi motocycliste dans la capitale de la République démocratique du Congo. Avec une population de plus de 12 millions d’habitants, se déplacer à Kinshasa est devenu un véritable casse-tête. Les embouteillages causés par les véhicules, les motos et les piétons rendent la circulation presque impossible.
Face à cette situation, la seule solution qui reste est le wewa, ce taxi motocycliste kinois qui fait actuellement l’objet de débats et de controverses. Pourtant, le wewa est indispensable pour les déplacements dans la ville. Le mot “wewa” est issu de la langue Luba, et il est ancré dans un contexte social particulier.
Cependant, l’État congolais reste absent dans l’encadrement de cette source de revenus. Le gouvernement congolais a la responsabilité d’organiser et de réglementer cette activité. Afin de prévenir les vols et autres infractions, l’État devrait exiger un permis de conduire délivré par une auto-école certifiée, le port obligatoire du casque, d’un gilet d’identification et d’une plaque d’immatriculation.
En mettant en place ces mesures, les autorités pourraient garantir la sécurité des conducteurs et des passagers tout en instaurant un niveau de professionnalisme dans ce secteur. Les auto-écoles certifiées pourraient dispenser une formation adéquate aux conducteurs de wewa, en leur inculquant les règles de conduite, la sécurité routière et les compétences nécessaires pour fournir un service de qualité.
De plus, l’introduction de gilets d’identification et de plaques d’immatriculation permettrait de mieux réguler le secteur et de faciliter l’identification des conducteurs en cas d’infractions ou de litiges.
Il est essentiel que le gouvernement congolais prenne des mesures concrètes pour encadrer le secteur du wewa. Cela permettrait de professionnaliser cette activité, de garantir la sécurité des conducteurs et des passagers, et de créer un environnement de confiance pour les utilisateurs des services de taxi motocycliste.
En fin de compte, une réglementation adéquate du wewa bénéficierait à la fois aux conducteurs et aux usagers en améliorant la qualité des services de transport dans la ville de Kinshasa. Il est temps que l’État prenne ses responsabilités et agisse pour organiser ce secteur vital de manière efficiente et sécurisée.
